12 Avr Rhinoplastie médicale, fonctionnelle, esthétique : quelles différences ?
La rhinoplastie est une intervention chirurgicale portant sur la taille ou la forme du nez. Selon sa finalité et la manière dont elle est pratiquée, on la qualifie de médicale, d’esthétique ou de fonctionnelle. Il n’est pas toujours facile de bien faire la différence.
Qu’est-ce qu’une rhinoplastie médicale ?
La rhinoplastie médicale, par opposition à la rhinoplastie chirurgicale, consiste en des injections d’acide hyaluronique au niveau du nez, sans geste chirurgical ni anesthésie, dans un but esthétique.
Elle est réservée aux défauts mineurs du nez qui ne nécessitent pas une chirurgie en première intention : bosse légère, irrégularité, petite asymétrie légère, creux peu profond, pointe du nez tombante.
Puisqu’il ne s’agit pas d’un geste chirurgical, l’acte se déroule au cabinet du médecin et non au bloc opératoire. Il est bref, de l’ordre d’une quinzaine de minutes.
L’acide hyaluronique est injecté au contact des structures osseuses ou du cartilage pour redonner volume et relief au nez. Le résultat peut être immédiatement constaté et les suites sont très simples : nez un peu rougi avec un retour à la normale en quelques heures, douleurs légères.
L’acide hyaluronique étant un produit résorbable, ses effets sont limités dans le temps : les résultats de la rhinoplastie médicale durent de six à dix-huit mois environ.
Le patient peut ensuite opter pour une rhinoplastie chirurgicale, mais après un délai d’au moins un an après la rhinoplastie médicale.
Qu’est-ce qu’une rhinoplastie fonctionnelle ?
L’objectif principal de la rhinoplastie fonctionnelle n’est pas d’améliorer l’aspect du nez, mais de remédier à des troubles qui affectent la respiration, que ce soit pendant le sommeil, au quotidien ou lors d’activités sportives.
Les troubles les plus fréquents qui peuvent donner lieu à ce type d’intervention sont :
- la déviation de la cloison nasale (qu’on appelle aussi le septum), à l’origine de sinusites à répétition, d’obstruction nasale ou de ronflements : l’intervention consiste alors à retirer du cartilage ou à le remodeler pour ouvrir les voies aériennes et améliorer la respiration.
- l’hypertrophie des cornets, c’est-à-dire l’élargissement important, au point de gêner la respiration, des membranes osseuses situées dans les narines.
Cette fois, il s’agit d’interventions chirurgicales réalisées sous endoscope, avec anesthésie générale. Elles ont des suites classiques : douleurs modérées, gonflement pendant quelques semaines, croûtes dans les fosses nasales.
Peut-on conjuguer une rhinoplastie esthétique et fonctionnelle ?
Un même trouble peut avoir à la fois des répercussions sur la fonction respiratoire et sur l’aspect esthétique du nez. Il est donc fréquent de réaliser dans le même temps opératoire une rhinoplastie fonctionnelle et une rhinoplastie esthétique.
Par exemple, la correction chirurgicale d’une déviation de la cloison nasale modifie la structure du nez. Elle peut donc remédier à la fois aux défauts qui affectent son apparence et aux troubles qui affectent la respiration.
A noter : contrairement aux interventions de chirurgie esthétique qui, sauf exception, ne sont pas remboursées par la sécurité sociale, la rhinoplastie fonctionnelle fait l’objet d’une prise en charge partielle. Si elle est combinée à une rhinoplastie esthétique, l’aspect esthétique de la rhinoplastie n’est pas pris en charge.