11 Jan La rhinoplastie laisse-t-elle des cicatrices ?
Les rhinoplasties comptabilisent aujourd’hui près d’un million d’interventions par an. C’est l’une des chirurgies plastiques les plus demandées au monde. En outre, une rhinoplastie réparatrice ou esthétique peut être pratiquée selon plusieurs techniques. On parle de rhinoplastie ouverte ou fermée. Chacune d’elle a ses propres spécificités, notamment en termes de cicatrisation.
La rhinoplastie ouverte, principe et cicatrices
La rhinoplastie ouverte est une opération de chirurgie esthétique que de plus en plus de chirurgiens pratiquent, au détriment de la rhinoplastie fermée. En effet, elle dispose de plusieurs avantages, notamment dans les interventions incluant des cas complexes (rhinoplasties post traumatiques ou rhinoplasties secondaires voire tertiaires) car elle offre une précision technique optimale.
Une rhinoplastie ouverte se pratique en réalisant une incision au niveau de la columelle (partie située entre les deux narines). La peau de tout le nez est soulevée, ce qui offre au chirurgien une vision d’ensemble précise de son anatomie. Ainsi, cette technique permet de corriger le nez dans sa globalité (pointe, dorsum et cloison nasale) pour un résultat parfait.
Concernant la cicatrice, celle-ci se situe au niveau de la columelle. Il s’agit d’une zone d’ombre du nez qui s’avère donc très discrète. De plus, la cicatrisation est particulièrement rapide et disparaît en quelques semaines seulement. En revanche, l’œdème post-opératoire est plus important que pour une rhinoplastie fermée.
La rhinoplastie par voie ouverte est aujourd’hui la technique préconisée par les plus grands chirurgiens plasticiens au monde. Elle est d’ailleurs devenue un standard dans certains pays, comme aux États-Unis par exemple.
La rhinoplastie fermée, principe et cicatrices
La rhinoplastie fermée est la seconde technique pratiquée en chirurgie plastique du nez. C’est la technique la plus ancienne et celle qui tend à être peu à peu remplacée par la rhinoplastie ouverte. Aujourd’hui, elle est donc moins utilisée par les chirurgiens plasticiens.
Dans ce cas, la technique est différente et consiste à pratiquer des incisions à l’intérieur de nez qui ne permettent pas au chirurgien de visualiser directement la zone d’intervention. Les gestes sont effectués à l’aveugle ou de façon indirecte puisque l’anatomie du nez n’est pas directement observable.
Forcément, une rhinoplastie fermée est soumise à une vraie problématique d’imprécision technique. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle est désormais proscrite dans le cas de correction d’asymétrie prononcée ou pour la pose de greffe.
Toutefois, depuis quelques années et l’introduction de la rhinoplastie conservative (qui conserve les structures anatomiques du nez sans les enlever) la rhinoplastie par voie fermée regagne du terrain.
En ce qui concerne les cicatrices, la rhinoplastie technique fermée dispose tout de même d’un point fort puisque celles-ci sont cachées à l’intérieur des narines et donc totalement cachées.
Quelques mots sur la convalescence suite à l’opération
Quelle que soit la technique utilisée, la convalescence post opératoire est relativement la même. Un œdème ainsi que des ecchymoses apparaissent sur toute la partie supérieure du visage et peuvent être impressionnants. Rien d’alarmant toutefois puisque ceux-ci disparaîtront progressivement en quelques jours à quelques semaines. De plus, après l’intervention, le chirurgien place une attelle sur le nez. Elle restera en place environ une semaine.
Globalement, la rhinoplastie fermée est tout de même moins douloureuse et offre une convalescence plus rapide. Toutefois, elle est désormais indiquée dans le cas de correction esthétique légère ou de rhinoplastie conservative.
Dans les deux cas, rhinoplastie ouverte ou fermée, un chirurgien expérimenté est capable d’obtenir d’excellents résultats. C’est d’ailleurs selon son analyse qu’il sera convenu de pratiquer l’une ou l’autre des techniques présentées ici.