C’est un fait, la chirurgie plastique et esthétique a fait des progrès remarquables ces dernières années, y compris la plastie abdominale.
Les médecins disposent aujourd’hui d’une palette technique qui leur permet de répondre à presque tous les besoins des patients.
Mais un acte médical ne peut être effectué avec un risque zéro. Des complications post opératoires ou des résultats insatisfaisants sont toujours possibles.
Quels sont les recours dont disposent les patients dans ces cas-là ? C’est le sujet abordé dans cet article.
Qu’est-ce qu’une plastie abdominale ?
La plastie abdominale, ou abdominoplastie, est une intervention chirurgicale qui vise à corriger les altérations de la paroi abdominale.
Elle est souvent nécessaire en cas de perte de tonicité de la peau, de distension majeure, de vergetures importantes ou encore de cicatrices disgracieuses.
Le principe est de retirer la peau abîmée et de retendre la peau périphérique encore saine.
Lors de l’opération, le chirurgien procède à l’ablation d’une large bande de peau dans la zone située entre le nombril et le pubis, selon un tracé préalable qui traverse le corps de part en part.
Par la suite, la peau située au-dessus du nombril est tirée vers le bas (redrapage) de façon à reconstituer la paroi abdominale avec un peau saine.
En général, une abdominoplastie est accompagnée d’un autre geste chirurgical, la lipoaspiration. Celle-ci est souvent nécessaire lorsqu’il y a surcharge de graisse. Dans ces cas-là, le chirurgien procède d’abord au retrait de la graisse avant d’entamer le travail sur la peau.
Bien souvent, un geste sur les muscles abdominaux est aussi associé pour les retendre lorsqu’il y a un diastasis (écartement des muscles souvent lié aux grossesses)
Quelles sont les suites opératoires et la cicatrisation ?
Après l’intervention
L’abdominoplastie est une opération lourde qui nécessite toujours une anesthésie générale.
Malgré cela, les douleurs sont supportables et traitées avec un traitement adapté.
Le port d’une gaine de soutien est notamment conseillé, de jour comme de nuit, pendant les 4 premières semaines après l’intervention.
Pour le travail, il faut en général prévoir un arrêt de 2 à 4 semaines.
Quant à l’activité sportive, elle ne pourra être reprise avant la 6ème semaine post-opératoire.
Les cicatrices
Pendant les 2 à 3 premiers mois, la cicatrice reste rosée, avant de s’estomper progressivement.
Durant cette période, elle ne pourra être exposée ni au soleil ni aux rayons UV.
Bien qu’elle ne disparaisse pas complètement, il est tout à fait possible de la dissimuler dans des sous-vêtements et maillots classiques.
Si l’opération est « loupée », un chirurgien peut-il la reprendre ?
Lorsque l’on choisit son chirurgien plasticien avec soin, on limite les risques de complications ou de résultats insatisfaisants.
Mais une plastie abdominale est d’abord un acte médical, avec tous les aléas que cela implique.
Il peut donc arriver que des imperfections localisées se présentent, sans qu’on ne puisse parler de complications. C’est ainsi qu’on peut observer:
- une cicatrice trop visible et asymétrique, voire trop épaisse;
- un nombril mal extériorisé et peu naturel:
- une surface de peau inégale et irrégulière due à une lipoaspiration imparfaite;
- un tiraillement dû à une peau trop tendue;
- une ascension des poils pubiens;
- des excès cutanés latéraux.
Heureusement, ces imperfections peuvent être rattrapées facilement par le chirurgien.
Mais les retouches chirurgicales ne peuvent être effectuées avant le 12ème mois post-opératoire.
Elles se font en général en ambulatoire (sortie de l’hôpital le jour même) et sous anesthésie locale.