La réduction mammaire est une opération de chirurgie qui est régulièrement pratiquée en France et parfaitement maîtrisée.
Cette opération laisse souvent de cicatrices, sources d’interrogations auprès des patientes.
Leur préoccupation réside notamment dans l’effet que ces cicatrices auront sur l’aspect général de leur poitrine après la réduction mammaire.
Quelles sont les cicatrices ?
Il n’est pas toujours facile de répondre de façon catégorique à cette interrogation, car la cicatrisation après une réduction mammaire dépend d’une qualité de peau à une autre, mais aussi d’une morphologie à une autre.
On peut aussi ajouter que la technique chirurgicale utilisée entre en ligne de compte dans la qualité des cicatrices post-opératoires. Le tabac, notamment pour les patientes qui fument beaucoup, est un facteur qui compromet la qualité de la cicatrisation.
De manière générale, et dans l’idéal, les cicatrices après la réduction mammaire ressembleront à des traits plutôt fins et discrets, ne représentant pas une source de gêne esthétique ni sociale pour les patientes.
On distingue principalement deux sortes de cicatrices :
- La cicatrice en « T inversé » ou en « ancre de marine ». Elle part d’un trait circulaire autour de l’aréole et descend verticalement le long du bas du sein, avant de se terminer en un trait vertical dissimulé sous le sillon du sein (donc presque invisible). C’est de loin la plus utilisée.
- La cicatrice en « i ». Elle part d’un trait circulaire autour du sein puis se prolonge par un simple trait vertical vers le bas du sein.
Les cicatrices des réductions mammaires sont-elles visibles ?
Il est vrai que les cicatrices peuvent être très visibles dans les jours qui suivent l’opération.
En fonction des patientes, elles s’estompent pour devenir très discrètes 12 à 18 mois après l’intervention.
Elles suivent en cela un cycle tout à fait normal de cicatrisation. Il faut donc leur laisser le temps de se résorber jusqu’à ne plus être gênantes pour la patiente.
Cela étant, et le processus de cicatrisation étant propre à chacune, il est par définition impossible de prédire avec certitude comment il évoluera chez l’une ou l’autre personne.
Pour favoriser au mieux la cicatrisation, la patiente sera amenée à porter un soutien-gorge de contention jour et nuit pour une période minimale de 3 semaines à un mois. L’arrêt de tabac, au minimum un mois avant et un mois après l’intervention est très fortement recommandé, voire obligatoire pour permettre à la cicatrisation d’évoluer dans les meilleures conditions. L’utilisation en post-opératoire de crèmes cicatrisantes, voire de pansement à base de gel de silicone, aide aussi à la qualité de la cicatrisation.
Quoi qu’il en soit, les cicatrices sont disposées de telle sorte qu’elles ne soient pas visibles sous le soutien-gorge ou le maillot de bain.
Comment évolue la cicatrice après une réduction mammaire ?
Le processus de cicatrisation après une réduction mammaire évolue de telle sorte que l’œdème soit totalement résorbé au bout d’un mois et demi.
La forme du sein va lentement s’améliorer pour atteindre un aspect harmonieux entre 3 et 6 mois.
Le résultat définitif et souhaité par la patiente est en général obtenu entre 6 mois et un an après l’opération.
Existe-t-il une taille de sein « critique » avant de recourir à une réduction mammaire ?
Non. La taille du sein semble être d’abord une question de proportion.
Ainsi, le chirurgien étudiera d’abord le volume mammaire par rapport au volume de la cage thoracique, mais aussi du corps en général, avant de donner son aval pour une opération de réduction mammaire.