La labioplastie, aussi appelée nymphoplastie, désigne une intervention de chirurgie esthétique qui consiste à réduire la taille des petites lèvres. L’hypertrophie des lèvres vaginales/génitales est un mal réel qui peut parfois causer des douleurs ou même devenir la source de divers complexes. C’est pourquoi aujourd’hui, de nombreuses femmes désirent corriger ce qu’elles considèrent comme un défaut, afin d’obtenir une vulve plus harmonieuse.
1. En quoi consiste l’opération ?
La labioplastie ou nymphoplastie est une opération de chirurgie correctrice dont la demande a littéralement explosé ces dernières années, en France comme à l’étranger. Avec le développement de la tendance de l’épilation intégrale du maillot, la vulve autrefois camouflée par les poils, s’est peu à peu dévoilée.
Ce phénomène a ainsi entraîné une véritable volonté de la part des femmes d’avoir une vulve esthétiquement parfaite. Avoir des petites lèvres génitales/vaginales qui dépassent de la fente vulvaire est vécu pour certaines comme un véritable handicap.
À côté de l’aspect visuel, des petites lèvres sur-développées peuvent causer de vrais problèmes au quotidien. Tout d’abord, cela peut gêner le port de certains vêtements ou sous-vêtements. De plus, pendant les rapports intimes, une hypertrophie des lèvres peut causer un retournement ou une aspiration de la zone cutanée à l’intérieur de la muqueuse du vagin. Un accident qui peut être particulièrement douloureux.
C’est pourquoi en moyenne 2 patientes sur 10 se font opérer pour des raisons pratiques et pas toujours esthétiques.
En outre, il existe désormais plusieurs techniques qui ont largement contribué à rendre cette opération plus accessible. C’est notamment le cas du laser qui permet d’éviter une intervention lourde. Le protocole est cependant toujours le même et consiste à retirer l’excédent de peau uniquement. La zone muqueuse reste quant à elle intacte. L’exérèse peut être soit longitudinale soit triangulaire. Cette dernière méthode a l’avantage de conserver un bord libre de petite lèvre intact. L’objectif final consiste à obtenir un résultat plus harmonieux et symétrique.
2. Comment se passe, se prépare et se déroule l’opération ?
En France, une labioplastie se pratique en générale sous anesthésie générale ou parfois locale selon les cas et selon les chirurgiens. Pour cette raison, un rendez-vous préopératoire avec un anesthésiste peut être nécessaire. Dans tous les cas, la patiente est en possession de l’ensemble des informations liées à l’intervention.
Comme pour n’importe quelle opération de chirurgie plastique, un délai de deux semaines de réflexion est octroyé à la patiente. Passé ce délai, la nymphoplastie peut être programmée. Elle se déroule au bloc opératoire et dure une heure en moyenne selon les cas.
La patiente est libérée le soir même, à l’exception de quelques rares cas qui peuvent nécessiter une hospitalisation plus longue.
3. Convalescence et suites opératoires
Une hypertrophie des petites lèvres opérée n’engage pas une convalescence lourde. Les suites opératoires sont généralement peu douloureuses et peuvent être calmées au besoin à l’aide d’antalgiques classiques. Cependant, pour favoriser une meilleure cicatrisation, il est important de suivre les recommandations de son chirurgien esthétique, à savoir :
- Observer une hygiène intime stricte, incluant un lavage doux, un rinçage et un séchage minutieux. L’application d’un produit cicatrisant peut aussi aider.
- Prévoir une indisponibilité de travail entre 2 et 7 jours.
- Éviter de pratiquer une activité sportive ou d’avoir des rapports intimes pendant 3 à 6 semaines après l’opération.
- Proscrire le port de vêtements serrés et opter pour des sous-vêtements en coton uniquement.